Bacchus et Viva ou "Lart de se regarder en chiens de faïence"

Bacchus et moi, nous cultivons parfois, non souvent, très souvent en fait, l'art de nous regarder en chien de faïence, jusqu'à ce que Bacchus comprenne qu'il n'aura pas le dernier mot. Je vous explique .

 

Bacchus se plait à aller s'allonger dans ma caisse, sa façon à lui de me dire « Tu vois qui va à la chasse perd sa place, et moi je fais ce qui me plait ». Vous pensez bien que je ne vais pas me laisser faire par une si petite portion ! C'est moi la plus âgée (il me doit donc le respect), c'est moi la plus grosse (il doit faire attention à mes attaques), c'est moi qui étais là la première (j'ai des habitudes), c'est moi qui ai été opérée (j'ai une santé fragile depuis). De toutes façons, c'est moi la préférée de maîtresse, je le sais (et il le sait en fait).

 

Alors je vais tranquillement me mettre au dessus de lui, je ne dis rien, je m'émets aucun son, aucun grognement. Je ne fais rien, j'attends... et lui aussi attend, fait mine de n'avoir rien remarqué... Puis, sans se presser pour ne pas perdre complètement la face, évidemment, se lève et part s'installer dans sa caisse, en soupirant de dépit . Et moi je me couche en soupirant d'aise et de contentement ! Non mais !

 

J'avoue que je suis un peu jalouse de Petit Bacchus, mais pas trop ! Qu'en pensez-vous ?

 

 

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