Croire et ne plus y croire



J’y ai cru !

Quelle sotte je suis !
Mais oui, bien sûr,
« Je suis différent m’a-t-il dit »
Différent de quoi ?
Différent en quoi ?

J’y ai cru !
J’ai cru qu’il serait différent.

J’ai cru à sa sincérité
J’ai cru à son humanité
J’ai cru à sa gentillesse
J’ai cru à ses caresses
J’ai cru à sa tendresse.

Et maintenant, badaboum !
Ah lala, moi et mon romantisme.
Moi et ma soif d’amour,
Ma soif d’aimer,
Ma soif de donner.

Oui, comme une grande claque
J’ai reçu dans la figure des excuses,
Des « je suis désolé »,
Des « je n’aurais pas dû »
Des « si j’avais su »
Des « j’aimerais que l’on reste amis ».

Mais au fait, c’est quoi déjà l’amitié ?
La VRAIE amitié ?
Enfin, il va falloir que j’arrête de poser des questions qui restent sans réponses !

Et puis il va falloir que j’accepte que pour lui souffrir c’est vivre
Et puis il va falloir que je me dise qu’aimer pour certain, c’est un cadeau empoisonné
Et puis il va falloir que je me dise qu’aimer ça fait PEUR,
Et qu’être aimé, ça n’en vaut pas la peine.

Mais au fait, c’est quoi déjà l’amour ?
Oui, ce sentiment qui fait mal, qui heurte, qui prend au ventre, qui détruit l’autre,
L’autre à qui l’on donne son corps et un peu de son cœur.
L’autre qui a oublié qu’être aimé cela rend beau pour soi et pour les autres.

J’y ai cru,
Mais pourrais-je y croire encore ?

  

 

Florence Mühlebach © Copyright 17 juin 2011