Maintenant, il faut absolument que je vous parle de Lou que j'ai rencontrée peu de temps après mon opération ! Vous savez, Lou est une des plus grandes grandes joies de ma vie de boxer !
Elle n'est pas ma petite maîtresse, mais presque ! J'avais donc un peu plus d'un an lorsque je l'ai connue, mais elle n'était qu'un encore qu'un bébé en ces temps-là. Oui, nous avons le même âge, mais rappelez-vous, les chiens sont en fait bien plus vieux que les humains ! Et je n'avais pas du tout le droit de m'approcher d'elle ! J'aurai pu lui faire mal sans le vouloir avec mes grosses pattes, et mon gros museau. Et puis j'étais très agitée : vous pensez, nous venions de faire près de mille kilomètres pour rejoindre la l'Alsace où vit le frère de mon maître et sa peite famille !
De tout façon, elle ne m'intéressait pas car je ne pouvais pas jouer avec elle ! Et je ne l'intéressais pas du tout !
Je daignais la renifler, lorsque mon maître me l'a présentée, en me tenant par le collier , : j'aurais eu envie de lui lécher le visage car elle sentait bon, une odeur de lait comme les chiots ! Mais bon, mon maître disait « non » sur un ton qui n'admettait pas de réplique, le ton qu'il avait appris au club pour me faire obéïr !
Et l'année suivante ...
L'année suivante, Lou marchait ! Et alors, là, nous sommes devenues les meilleures amies du monde ! « Vivou et Lou, les inséparables » comme maîtresse nous appelle !
Ma taille aurait pu l'impressionner. J'impressionne beaucoup les gens, comme tous les boxers, pourtant nous sommes les chiens les plus gentils du monde ! Mais non, pas du tout !L'une et l'autre savions les limites à ne pas dépasser pour ne pas faire mal à l'autre.
Elle sentait toujours bon le lait car cette petite coquine refusait de manger de la viande et des légumes, et se nourrissait presque exclusivement de lait , laitages, fromages, pâtisseries ou encore de friandises comme le nutella ! Une gourmande, quoi !
Donc, pour moi, cela voulait dire qu'elle était comme un chiot, et que je devais en prendre soin.
Quant à elle, ses parents lui avait bien dit et redit que mon arrière-train était encore très fragile et douloureux : jamais elle ne m'a donné un seul coup dessus !
Si je sentais qu'elle devenait trop encombrante, si elle s'agitait trop, ou si elle me caressait trop près de mes articulations douloureuses, je grognais légèrement, et elle comprenait.
Et puis, il y avait toujours un adulte de la maisonnée pour vérifier comment nous nous comportions l'une par rapport à l'autre et intervenir s'il y avait eu un problème. Car voyez-vous, si elle m'avait par mégarde fait trop mal au train arrière, je ne sais pas si je n'aurais pas fait mine de la mordre. Peut-être même que je l'aurai mordue, par réflexe, sous l'effet de la douleur ! Je ne sais pas... Et pourtant je l'adorais !
Nous ne nous voyons pas souvent malheureusement, car nous habitons si loin l'une de l'autre ! Mais quel plaisir de nous retrouver pour les vacances ! Inutile de vous dire que nous les attendons toutes les deux avec impatience !